“Les Vrais Paradis sont les Paradis qu’on a Perdu”

Marcel Proust

一本评价普鲁斯特的书,没看懂哪个是书名,就暂且叫Marcel Proust了。很薄很小字很大,所以我...几乎抄了整本书hhhhh

第一部分是前言,第二部分是普鲁斯特本人的一些选段,第三部分是他人对普鲁斯特的评价。


-"Jouir de l’essence des choses"

Les temps n’y est jamais réduit au sentiment que nous en avons, même si celui-ci est essentiel à sa compréhension.

Nous remplissons l’apparence physique de l’être que nous voyons de toutes les notions que nous avons eues sur lui.

Les vérités que l’intelligence saisit directement à claire-voie dans le monde de la pleine lumière ont quelque chose de moins profond, de moins nécessaire que celles que la vie nous a malgré nous  communiquées en une impression matérielle parce qu’elle est entrée par son sens, mais dont nous pouvons dégager l’esprit.


-Proust par lui-même

Les beaux livres sot écrits dans une sorte de langue étrangère. Sous chaque mot chacun de nous met son sens ou du moins son image qui est souvent un contresens. Mais dans les beaux livres, tous les contresens qu’on fait sont beaux.

Les livres sont l’oeuvre de la solitude et les enfants du silence. Les enfants du silence ne doivent rien avoir de commun avec les enfants de la parole, les pensées nées du désir de lire quelque chose, d’un blâme, d’une opinion, c’est-à-dire d’une idée obscure.

La lecture est au seuil de la vie spirituelle: elle ne la constitue pas.

Nous sommes simplement alors dans un état de grâce où toutes nos facultés, notre sens critique aussi bien que les autres sont accrues.

Nous parlons pour les autres mais nous nous taisons pour nous-mêmes.

L’observation compte peu. Ce n’est que du plaisir ressenti par soi-même qu’on peut tirer savoir et douleur.

Quand on aime, l’amour est trop grand pour pouvoir être contenu tout entier en nous; il irradie vers la personne aimée, rencontre en elle une surface qui l’arrête, le force à revenir vers sont point de départ, et c’est ce choc en retour de notre propre tendresse que nous appelons les sentiments de l’autre et qui nous charme plus qu’à l’aller, parce que nous ne reconnaissons pas qu’elle vient de nous.

On désire être compris parce qu’on désire être aimé, et on désire être aimé parce qu’on aime.

On n’aime que ce en quoi on poursuit quelque chose d’inaccessible, on n’aime que ce qu’on ne possède pas, et bien vite je me remettais à me rendre compte que je ne possédais pas Albertine.

Plus le désir avance, plus la possession véritable s’éloigne.

L’homme est l’être qui ne peut sortir de soi, qui ne connaît les autres qu’en soi, et, en disant le contraire, ment.

Le mensonge est essentiel à l’humanité… On ment toute sa vie, même, surtout, peut-être seulement, à ceux qui nous aiment. Ceux-là seuls, en effet, nous font craindre pour notre plaisir et désirer leur estime.

On rêve beaucoup du paradis, ou plutôt de nombreux paradis successifs, mais ce sont tous, bien avant qu’on ne meure, des paradis perdus, et où l’on se sentirait perdu.

La beauté, en étant particulière, multiplie les possibilités de bonheur. Chaque être est comme un idéal encore inconnu qui s’ouvre à nous. Et de voir passer un visage désirable que nous ne connaissions pas nous ouvre de nouvelles vies que nous désirons vivre. Ils disparaissent au coin de la rue, mais nous espérons les revoir, nous restons avec l’idée qu’il y a bien plus de vies que nous ne pensions à vivre, et cela donne plus de valeur à notre personne. Un nouveau visage qui a passé, c’est comme le charme d’un nouveau pays qui s’est révélé à nous par un livre. Nous lisons son nom, le train va partir. Qu’importe si nous ne partons pas, nous savons qu’il existe, nous avons une raison de plus de vivre.

L’amour, c’est l’espace et le temps rendus sensibles au coeur.

La beauté n’est pas comme in superlatif de ce que nous imaginons, comme un type abstrait que nous avons devant les yeux, mais au contraire un type nouveau, impossible à imaginer que la réalité nous présente.

Les grandes beautés littéraires correspondent à quelque chose, et c’est peut-être l’enthousiasme en art qui est le critérium de la vérité.

Je m’apercevais que ce livre essentiel, le seul livre vrai, un grand écrivain n’a pas, dans le sens courant, à l’inventer, puisqu’il existe déjà en chacun de nous, mais à le traduire. Le devoir et la tâche d’un écrivain sont ceux d’un traducteur.

C’est la vie qui peu à peu, cas par cas, nous permet de remarquer ce qui est le plus important pour notre coeur, ou pour notre esprit, ne nous est pas appris par le raisonnement, mais par des puissances autres. Et alors, c’est l’intelligence elle-même qui, se rendant compte de leur supériorité, abdique, par raisonnement, devant elles, et accepte de devenir leur collaboratrice et leur et leur servante. Foi expérimentale.

Ce que nous appelons la réalité est un certain rapport entre ces sensations et ces souvenirs qui nous entourent simultanément.

评论
热度(1)

© 稀有气体 | Powered by LOFTER